Une nouvelle circulaire (lien) précise la gestion des délégués rectoraux. Il est réaffirmé que c’est le recteur qui recrute contrairement à ce qui est souvent véhiculé, même si c’est sur proposition d’un chef d’établissement…
Des progrès non négligeables sont actés.
La période d’essai est recadrée, cela fait sans doute suite aux abus de certains chefs d’établissement qui se permettaient par exemple d’imposer deux mois renouvelables d’essai… comment trouver un logement dans de telles conditions ? sans parler du droit aux allocations concernées… Ainsi la période d’essai, qui n’est qu’une possibilité, est limitée à un mois pour un CCD d’un an…de plus aucune nouvelle période d’essai ne s’impose lors d’un nouveau CDD est effectué sur les mêmes fonctions, par exemple remplaçant en anglais…
De même en cas de licenciement une protection particulière est instituée pour les enseignants investis d’un mandat syndical, par exemple comme candidat DP ou ayant bénéficié d’une absence pour motif syndical… autant dire que cette nouveauté fait suite à des abus intolérables.
Une interrogation majeure persiste, à l’heure de la masterisation, concernant la possibilité de recrutement : avec un Bac+2, quid alors de la formation? de la prise en compte de l’ancienneté ? de la reconnaissance pour le passage des concours internes ? bref, encore un moyen de précariser des personnels… à vie ?
De plus une injustice monumentale perdure : contrairement aux collègues TZR (Titulaires sur Zone de Remplacement) ou aux contractuels du public l’échelle de rémunération demeure celle des MA II avec l’indice 321 comme début au lieu du 367 pour le public… Mais là, que ce soit du côté de la structure enseignement catholique ou des syndicats dominants ou du gouvernement, il y a volonté de garder dans une très grande précarité ces délégués. La perte salariale est monumentale sur un mois, sans parler des conséquences sur la carrière.
Par ailleurs le recruteur étant le recteur, le début du remplacement ne s’effectue qu’après autorisation de l’administration : le feu vert donné par le seul chef d’établissement n’est pas une garantie de paiement, des enseignants en ont fait les frais….
Dans la fonction publique, la FERC-CGT revendique la titularisation, immédiate et sans condition de concours ni de nationalité, des personnels précaires sur emploi
pérenne. En attendant, elle revendique pour eux un accès à des droits sociaux équivalents à ceux des titulaires.
La FERC-CGT défend pour toutes et tous le droit à un travail stable, à temps plein et qualifié, appliquant la revendication de « à qualification égale, salaire égal ».
[Stop à la précarité – FERC-Cgt]